picq_libre_de_droits.png

PICQ Pascal

Paléoanthropologue, maître de conférences au Collège de France

Pascal Picq est né dans la région parisienne dans une famille de maraîchers, avant que les immeubles ne viennent se planter dans les terrains cultivés. Après des études secondaires dans un lycée technique et l'obtention d'un bac E — scientifique et technique — il s'oriente vers des études de physique à l'université de Villetaneuse (Paris XIII), puis à l'université Pierre et Marie Curie (Paris VI). C'est au cours de l'année de licence que diverses rencontres éveillent son intérêt pour le passé de l'homme. Dès lors, il suit un double cursus, l'un en physique et l'autre en archéologie préhistorique à la Sorbonne (Paris I). Arrivé en maîtrise, l'orientation de ses études se tourne résolument vers la paléoanthropologie, ce qui conduit à un DEA de paléontologie des vertébrés et de paléontologie humaine au début des années 1980 avec, au passage, un certificat d'anthropologie de l'université Denis Diderot (Paris VII).

Ses directeurs de thèse, Bernard Vandermeersch et Yves Coppens, l'amènent à exploiter au mieux ses doubles compétences de physicien et de paléontologue pour mener des recherches sur la morphologie évolutive du crâne des singes et des hommes. Ce travail passe par un stage à l'Université Duke au Etats-Unis avant l'obtention du doctorat en 1983. Après cela débutent de longues études post-doctorales à l'Université Duke où Pascal Picq devient chercheur associé et enseignant en anatomie au Duke University Medical Center.

De retour en France au début des années 1990, il devient maître de conférence au Collège de

France et attaché à la chaire de Paléoanthropologie et Préhistoire du professeur Yves Coppens, position qu'il occupe toujours actuellement. Ses recherches s'articulent sur une approche expérimentale de la morphologie. Une partie intéresse les sciences dentaires et amène Pascal Picq à enseigner dans différentes facultés de chirurgie dentaire et à y diriger des étudiants en thèse. Une autre partie, plus fondamentale, concerne l'évolution et l'adaptation des ancêtres de l'homme — les hominidés — notamment en relation avec leur régime alimentaire. Ces recherches l'on conduit à s'intéresser à l'écologie des singes et des grands singes, et plus particulièrement à leur socio-écologie comparée, autrement dit, les relations entre la morphologie, le régime, la distribution des nourritures dans l'environnement et les caractéristiques des systèmes sociaux, mais aussi en relation avec la sélection sexuelle.

La particularité de la position de Pascal Picq au Collège de France lui a permis de développer de nombreuses actions pour la diffusion des connaissances scientifiques. Cela passe par quelques expositions et de nombreux ouvrages qui intéressent tous les lectorats : écoliers, collégiens, lycéens et étudiants, sans négliger un large public. Il est le premier avec Yves Coppens à embrasser l'aventure du multimédia avec la production d'un CD-ROM et à participer à des expériences de télé-conférences en réseau. Divers colloques et la réalisation de films ont permis de faire mieux connaître l'avancée des connaissances en paléoanthropologie mais aussi sur l'éthologie des grands singes. La soirée thema Le singe cet homme réalisée pour Arte en décembre 1998 a fait le meilleur score d'audience de l'année et a concrétisé le grand projet éditorial en deux volumes « Aux origines de I 'humanité » chez Fayard. L'ensemble de ces productions sert actuellement de base pour l'élaboration des programmes scolaires des classes de collège et de lycée, réaffirmant l'importance de la paléoanthropologie dans la formation des élèves et en offrant une introduction à l'éthologie. Cette approche respecte, à tous les niveaux, la devise du Collège de France « enseigner la recherche qui se fait »

picq_libre_de_droits.png