La puissance des images dans le Japon d'hier et d'aujourd'hui : des images pieuses aux estampes et aux mangas

Carte blanche au festival de Genève Histoire et cité

Les interventions lors de cette table ronde se focaliseront sur des productions iconographiques et des thématiques pas nécessairement les plus connues du grand public mais qui permettent de décoder avec une certaine efficacité la particularité des images produites au Japon. Trois thèmes seront abordés : les images pieuses, les peintures populaires et les mangas.

Au Japon, comme dans toute l’Asie bouddhisée, les images pieuses ne sont pas de simples représentations ou des supports de dévotion dont l’efficacité serait purement symbolique. Ces images ne peuvent être l’objet d’un culte qu’après avoir été consacrées au cours d’une cérémonie qui investit leur matière même de la puissance infinie du Buddha ou du bodhisattva représenté. En quoi consistait cette cérémonie et quelles sont les conséquences de ce rapport aux images sur leur production, leur réception et sur leur devenir ?

Les peintures populaires produites à Ôtsu près de Kyôto entre le XVIIe et le XIXe siècle, contemporaines des estampes ukiyo-e, présentent un intéressant cas de détournement de thèmes iconographiques issus de la peinture bouddhique, de la peinture votive ou de la peinture de genre. Elles révèlent comment une même image peut être investie de significations et de pouvoirs différents selon l’évolution de son usage.

On se demande souvent en Europe pourquoi les mangas et les animés mettent si volontiers en scène des personnages aux traits hybrides. Il s’agit en fait  d’une hybridité des codes, fruit d’un siècle et demi de réflexions et d’expérimentations sur les canons de la représentation du corps.

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