couv_Charbon_def_copie.jpg

L'Angleterre ou la « civilisation du charbon » : comment une énergie fossile a façonné l'identité d'une nation

Carte blanche aux éditions Vendémiaire

« Ce minéral utile qui réchauffe le foyer familial, égaye pour chaque famille les tristes hivers, est associé, peut-être plus étroitement que tout autre produit de la terre mère, aux “délices intimes et chers” de la famille et du foyer. » Ce minéral décrit dans le Times en 1849, c’est le charbon. Aujourd’hui perçue, à juste titre, comme polluante – responsable de 39 % des émissions de CO2 en 2018 –, cette roche sédimentaire noire, salissante et à l’odeur irritante, fut pourtant durant plus d’un siècle la fierté de l’Empire britannique. Plongeant des villes entières dans le brouillard, emplissant les intérieurs de cendres et de suie, occasionnant de sérieuses atteintes physiologiques, contraignant enfin, au fond de la mine, les hommes à un véritable travail de forçat : alors que ses caractéristiques semblent peu propices à soulever l’enthousiasme, le charbon a été l’un des ciments de l’identité anglaise, depuis la révolution industrielle, qui a vu sa diffusion massive, jusqu’au milieu du XXe siècle. Il a assuré jusqu’à 95 % des besoins énergétiques du pays, il en a façonné les paysages mais aussi et surtout les mentalités. On se chauffe, on s’éclaire, on cuisine au charbon. On lui prête des vertus curatives et euphorisantes. Les pénuries du précieux combustible déclenchent des émeutes tragiques. Le « roi Charbon » est devenu un protagoniste à part entière de la vie de la nation… Un tour d’horizon complet de cette civilisation du charbon, à l’heure où nous considérons comme vital d’abandonner cette énergie fossile.

couv_Charbon_def_copie.jpg